Randonnée avec assistance véhicule en Égypte, Sahara
Il faut rejoindre les confins du Sahara pour découvrir, isolé, posé sur un plateau calcaire, un cordon sableux de plus de 500 kilomètres. Entre le Nil et le chapelet des oasis, " Le père des dunes qui bougent " avance inexorablement vers le sud, car rien ne l'arrête ; ni les reliefs rocheux qui égrènent sa course, ni les châteaux romains, ni la dépression de la plus grande oasis d'Egypte. Sur une largeur de 5 kilomètres ou de 25 - ses doigts se croisent et se décroisent à l'infini - des trains de barkhanes, ces dunes mobiles en croissant, chevauchent de vastes "dos de baleines", multipliant les paysages sahariens à l'infini. Ce fleuve divagant palpite au gré de ses rencontres, des accidents de terrain aux simples ondulations du plateau venu de la vallée du Nil. Sur ce fil d'Ariane, de l'oasis de Baharya à la piste des 40 jours, nous retrouverons toutes les couleurs fauves du désert. Nous vous proposons de marcher 19 jours vers le sud, sans rencontrer personne, entre deux mondes, celui du levant et celui du couchant.
J1 Paris > Le Caire
J2 Le Caire > Abu Muharik - Transfert à El Managem (50 km au Nord de Baharya). Rendez-vous avec le véhicule d'assistance, puis départ dans les dunes d'Abu Muharik.
J3 à J21 Abu Muharik > Kharga - Randonnée en suivant Abu Muharik, passage par la grotte de Rohlfs, et les châteaux romains d'Ain Labakha et Oum Dabadib. Au fil de sa descente vers le sud, la dune s'élargit, et se multiplie au fil des obstacles. Longeant le sif principal, nous sommes peu à peu encerclés de dunes sans avoir traversé un seul cordon ; c'est elles qui nous engloutissent ! Dans sa course vers le sud, le cordon rencontre des buttes témoins argileuses, avec des teintes d'oxyde de fer, des plateaux calcaires entre blanc et rose, des massifs de craie évoquant le désert blanc serti dans les dunes...
J22 Kharga > Louxor - Visite du Bagawat, puis transfert à Louxor.
J23 Louxor > Paris
La grotte de Djara
Venant de la vallée du Nil, et traversant le cordon d'Abu Muharik, le 24 décembre 1873, le grand explorateur allemand Gerhard Rohlfs atteignait une grotte inconnue des occidentaux. Celle ci allait se révéler unique en son genre, pour tout le Sahara. L'entrée, un simple trou à ras de sol, donne accès au niveau d'occupation une dizaine de mètres plus bas. Fréquentée par des chasseurs cueilleurs entre 5700 et 5400 avant notre ère, elle témoigne d'un passé bien plus humide. Les archéologues retrouvèrent de nombreuses représentations rupestres sur les stalactites, des outils lithiques et des charbons de bois. Cet univers un peu mystérieux de draperies de calcite plus ou moins ensablées sera un point fort de notre voyage.
