La photo de ce que je fais
Il y a quelques jours je traversais l‘île de Gran Canaria de part en part. Quelques années plus tôt je l’aurais fait d’une manière plus classique, pourtant je n’aurais pas vu plus de choses.
Ce weekend de fin février c’est en courant que je réalisais ce plaisir de parcourir les 125km d’un sentier plutôt montagneux à travers et en passant au plus près des plus hautes hauteurs de l‘île.
Cela semble irréaliste, mais à l’approche de mes 45 ans je n’ai jamais été aussi en forme physiquement. Évidemment je suis moins souple et moins rapide que je l‘étais lorsqu‘à 16 ans je me rêvais décathlonien, mais aujourd’hui je peux trottiner sans interruption pendant plus de 20 ou 30 heures. Ce que j‘écris pourrait ressembler à une publicité pour quelque produit miraculeux, pour la méthode “pleine forme” d’un gourou intéressé, ou encore les mots d’un mythomane, mais non.
Ce texte est-il la photographie de ce que je fais?
Il n’y a pourtant pas de miracle et ce n’est pas non plus inaccessible. Il suffit “juste” de s’entrainer à courir, certes beaucoup, mais c’est ce qu’on sait le mieux faire nous les Humains. Je sais bien que c’est difficile de l’imaginer, certainement parce que nos corps ont accepté la passivité physique de longues années assis derrière un écran au point de nous avoir convaincu que nous ne sommes pas fait pour bouger. Je sais aussi que le coureur longue distance que je suis devenu vit “presque” dans un autre paradigme de son corps.
C’est après cette incroyable course que je reviens prendre le pouls apaisé de l‘île, et profiter de ces paysages. Au loin on aperçoit le Teide sur l‘île de Tenerife. J’en avais fait la traversée il y a 3 ou 4 ans en marchant.
J‘écris ces quelques lignes en regardant ce que je fais, de la même manière que je fais des photos pour montrer un sujet. Je parle de cette activité autant qu’une photo doit montrer quelque chose. Ce petit texte est une tentative rapide et sans teneur, comme un challenge sur la forme, un lien inexistant entre ma pratique de la course à pied et celle de rechercher le sujet dans les paysages que je traverse. Où les amorces d’une réflexion plus travaillée.
Un petit arbre, un réservoir, un piton rocheux, une autre île.
Vers 1500m d’altitude les nuages de l’Atlantique tapent sur les hauteurs de l‘île, la brume y est souvent présente.
Soleil rasant dans le dos sur la crête des nuages.
Comme sur les autres îles des Canaries, les pins Canariens sont assez présents sur les hauteurs.
Dans les anfractuosités de la roches volvanique, quelques plantes.
L‘île est un joli terrain de jeu pour les randonneurs.
Comme sur beaucoup d‘îles volcaniques, telles que Madère, Santo Antao au Cap Vert, ou la Réunion, le profil de Gran Canaria est très découpé.
Et parfois un bout de sommet dépasse des nuages
Retour au bercail avant un prochaine voyage… oui je vol en Vueling. La compagnie propose en particulier des vols directs le mercredi entre Orly et Las Palmas de Gran Canaria.
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