La SaintéLyon

Cette course qui fut une longue marche

La SaintéLyon est sans doute la doyenne des courses de trail en France. L’année dernière, la soixantième édition comptait près de 6000 concurrents sur les 75km de l‘épreuve.
Cette course hivernale qui permet de relier Saint-Etienne à Lyon était à ses débuts une course où il était interdit de courir. Bien étonnant et chose peu connue lorsqu’on voit aujourd’hui les champions se bagarrer sur cette épreuve qui a désormais le calibre d’un championnat de France de Trail.

Je reviens sur ce que j’ai déjà dit, sur ce qu’est le trail. Le trail n’est pas que de la course à pied. C’est aussi beaucoup de marche en pleine nature, des sensations fortes (hauts et bas), une expérience animale, et finalement quelque-chose qui ressemble beaucoup à une longue randonnée… où on aurait le droit de courir.

La SaintéLyon

En résumé :

- L’ambiance est géniale, l’attente avec tous les coureurs au départ, le départ lui même;

- Ça part un peu vite pour “éviter les bouchons des premiers sentiers” parait-il. C’est plutôt le fait d‘évacuer la tension des 2 heures d’attente, le lâcher des chevaux;

- Entre les km 10 et km 30, neige et verglas, figures imposées et gamelles de partout. Je double dans les descentes. Pas de chutes pour moi, genre assez fier;

- Non parce qu’en fait moi je préfère tomber plus tard, quand la neige a disparu, dans une grosse flaque d’eau boueuse, avec de l’eau glacée qui s’infiltre bien partout;

- En y pensant après coup et en comparant à ce qui m’attend, j‘étais globalement bien jusqu’au km50, en mode “gestion”;

- Mais quand même 2-3 arrêts toilettes dans les champs histoire de…

- Un ciel dégagé très clair, je vois Orion, je m’arrête de temps en temps pour profiter du moment, j’encourage les blessés lorsque moi je me sens bien;

- Les 20 derniers km durs, avec beaucoup de bitume, lorsqu’il faut relancer et courir, ne pas marcher. C’est pas mon truc le bitume. J’ai vraiment l’impression de faire un gros effort, et pourtant j’arrête pas de me faire doubler. Je veux marcher, mais faut pas;

- On voit Lyon au loin, c’est la fête des lumières à Lyon, c’est loin…

- Évidemment je me dis que tout ça c’est de la merde. Mode au mental où toutes les 30s tu te dis “Tu cours, tu marches pas” . Jusqu‘à l’arrivée que je passe sans plaisir;

- J’aurais quand même plusieurs fois voulu avoir mon appareil photo, sur les crêtes les centaines de frontales des coureurs, et ce lever de soleil au dessus de Lyon;

- 75km, 9h12, 767 sur 5808 partants, assez content vu ma préparation moyenne;

Aujourd’hui, j’y repense, j’ai déjà oublié les moments difficiles, et j’en re-veux! Et dédicace à mes camarades d’une nuit ailleurs sur le sentier Jean-pierre Run Run, Greg Runner, Jahom, Romain Corraze, le mangeur de cailloux et Noostromo.

Voilà donc, j’ai terminé la SaintéLyon 2013. Pour les éléments techniques qui pourraient intéresser les lecteurs, allez-voir mon compte rendu de la SaintéLyon sur journaldutrail.com.