Le Zanskar en Hiver

Le fleuve gelé du Zanskar

Un nouveau trek chez Hommes et Montagnes. La rivière Zanskar, gelée en hiver, est la voie principale et historique pour entrer dans la région éponyme. L’originalité de ce nouveau trek dans le Zanskar: le chemin allé en raquettes par le col du Pensi la, et le retour sur le Fleuve Gelé.

Le Zanskar en Hiver

Le petit royaume du Zanskar a gardé l’essentiel de ses spécificités dans le monde moderne. Ses villages vivent encore à un rythme traditionnel, bercés par les saisons. Durant le très long hiver, les zanskaris vivent en quasi autarcie, attendant la fonte des neiges pour traverser les cols qui les séparent de leurs frères ladakhis.

Gagner le Zanskar en hiver a été pendant longtemps un rêve de voyageur, que seuls réalisaient une poignée d’aventuriers. Au coeur de l’hiver, de janvier à février, la glace qui recouvre le fleuve Zanskar, était l’unique voie d’accès de la région.

Le magnifique trekking de la Chadar, le fameux « Fleuve gelé », est devenu plus populaire ces dernières années, malgré des difficultés bien réelles, parfois sous-estimées par les organisateurs de voyages d’aventure. Il présente toutefois le léger désagrément d’un aller retour.

Depuis Leh, nous emprunterons jusqu’à Kargil la route du Cachemire, puis partirons plein sud sur une piste difficile vers le massif du Nun Kun. Arrivés au village de Panikar, le bout de la route en hiver, nous partirons à pied, ou chausserons les raquettes, suivant les conditions de neige, dans la plaine de la rivière Suru, vers le village de Juldo. Les porteurs chaussés de skis, nous effectuerons l’ascension du col de Pensi la de nuit, pour bénéficier des meilleures conditions de neige.

Nous descendrons alors vers les magnifiques paysages des grandes vallées zanskaris, où s’étalent champs et prairies enneigées, parsemées de villages et de grands monastères : Rangdum, Sani, Karsha… Il sera alors temps de gagner le fleuve gelé, et de remonter ses gorges spectaculaires.

Nous croiserons fréquemment les caravanes de zanskaris : colporteurs, porteurs de bois, parents et enfants se rendant à l‘école ou à l’hôpital… Nous échangerons avec eux de joyeux « djule », le salut traditionnel, et boirons de nombreux verres de thé et de « chang », la bière d’orge fermentée du monde tibétain.