Les chants de la Tessaout

Un Trek au Maroc, dans le Haut Atlas Central


Jour 2, lundi 8 juin. Découverte de la montagne, l’Atlas marocain

8 heures nous partons vers l’Atlas. Nous sommes 6 compagnons d’aventure, 3 belges et 3 bretons. Nous prenons la route Marrakech – Ouarzazate sur plus de 100km. Après le plat de la plaine, nous montons progressivement vers la montagne aux couleurs diverses, un peu sèche et désertique.

Nous arrivons au col de Tizi-n-Tichka 2860 mètres avec de minuscules parcelles où poussent des céréales. Quelques femmes ramassent les épis à la main ; ici les épis semblent avoir de la valeur. Les terrains qui produisent sont rares.

Nous nous arrêtons pour visiter la kasbah de Telouat du 19em siècle, la demeure du dernier seigneur féodal, Pacha de Marrakech mais qui est abandonnée depuis sa mort en 1956. Sa famille a été exilée suite à des divergences avec le sultan ; elle est en attente de restauration ; mais rien depuis une cinquantaine d’année. Passées les parties délabrées, cette demeure est riche de décorations, de sculptures. Notre guide nous transmet l’histoire de ce site.

Il est l’heure de déjeuner et nous installons à l’ombre à l’auberge camping de Anmiter abandonnant le véhicule et saluons nos muletiers et notre cuisinier qui déjà s’est installé et nous prépare notre repas, plaisant et délicieux chaque jour de notre voyage.

Après la sieste de rigueur, nous partons tranquillement le long de la rivière Amila où des femmes font leur lessive. Cette tâche est organisée par les femmes du village et la lessive se limite à un jour précis par semaine pour ne pas trop polluer. Le linge est étendu sur les arbustes et sèche rapidement, le soleil est bien sur au rendez-vous.

La verdure se limite au bord de la rivière et provient des arbustes et de noyers, richesse du pays. Chaque petit carré de terre est cultivé. Nous voyons aussi des iris cultivés pour leurs tubercules, vendus pour leurs qualités médicinales. Nous voyons quelques hameaux qui se confondent avec la montagne ;
la terre cultivable est gardée pour la culture ;
“elle est trop rare”.

La fin de journée arrive et nous nous arrêtons au village de Tighza dans un gite qui est ouvert pour la seconde année : confort satisfaisant et déco très kitch. Repas sympa à la fin duquel Mustapha nous explique les origines du peuple berbère. Finalement nous sommes cousins, je parle des bretons et non des belges.

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