Les chants de la Tessaout

Un Trek au Maroc, dans le Haut Atlas Central


Jour 4, mercredi 10 juin. La vie de famille aux pâturages

La nuit a été calme, bien sur dans le silence. Après le déjeuner de pain fait maison et confiture, comme d’habitude et nous repartons vers le col de Tamda à 2800M. La montagne est aride et la montée au milieu des cailloux est un peu douloureuse mais chacun à son rythme, arrive en haut du col.

Nous nous arrêtons, silencieux, observant la montagne avec toujours ses couleurs ocres, vertes, parsemées de touffes qui doivent concourir pour être plus piquantes les unes que les autres et le paysage qui s’étend jusqu’à la vallée de Ouarzazate avec son lac à l’horizon. Puis nous entamons la descente.

En bas un village se remarque par la verdure et les cultures en espalier. Nous croisons deux jeunes femmes chargées de foin. D’où viennent-elles, où vont-elles ? Quelle curieuse question pour Mustapha. Elles viennent de là ou il y a du foin et elles rentrent au village.

Nous déjeunons en bord de route et repartons vers 15h30. Nous montons.La difficulté “tranquille+” de Mustapha est confrontée aux messages transmis par nos mollets et nos cuisses et c’est plutôt ++.

Nous arrivons près de bergeries et soudain sommes entourés de femmes avec leurs bébés et d’enfants qui vivent là au milieu des pâturages, c’est la saison. Le mari un peu plus loin garde le troupeau de chèvres. Ils ne font pas de fromage ; les bêtes sont vendues et c’est leur richesse. Ce petit monde vit loin de tous les services minimum. Ils ne sont pas tous en bonne santé. Quelques soins seraient nécessaires. Une boite de médicaments leur fait plaisir. Curieuse rencontre d’un autre monde, d’un autre temps.

Quelques centaines de mètre et la source, lieu de notre bivouac et là la tente blanche de nos muletiers est montée et notre cuisinier est sa tâche. On peu penser que dans la montagne il est facile pour nos compagne femmes de s’isoler pour le pipi habituel. Eh bien parfois, il faut prendre des risques car finalement il y a toujours quelqu’un qui se confond avec la couleur de cette montagne.

Ce soir diner avec des beignets et confiture de patates douces. La soirée se termine après lecture par Mustapha de textes de la poétesse du coin Mririda n’Aït Attik originaire du pays de Megdaz qui par ses poèmes traduit la rudesse des sentiments et de la vie du pays.

Lire la suite le transport du foin
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