Trekking dans le Haut Atlas Central

Les plus haut sommet du Maroc

L’Atlas Central est le plus vaste et le plus secret des Atlas marocains. La chaîne s‘étend sur environ 750 kilomètres, de la côte atlantique à la Méditerranée, mais la partie la plus montagneuse, celle qui nous intéresse particulièrement, représente environ 300 kilomètres, du M’Goun (4068 m) à L’Adrar n’Dern (4000 m) et le Djebel Toubkal (4167 m). L’Atlas est ainsi une région majeure de la randonnée et du trekking au Maroc.

Trekking dans le Haut Atlas Central

La Traversée du M’Goun au Toubkal emprunte l’axe longitudinal de la chaîne grâce à un système de cols reliant entre elles de profondes vallées généralement orientées sud-nord. L’itinéraire est donc montagneux dans son ensemble puisque l’altitude des cols franchis dépasse 2600 mètres. De hauts plateaux (celui du Tarkeddid, 2800 m) alternent avec d’immenses pâturages (lac Mchalt, 2473 m) et des massifs enserrés (chaîne du M’Goun, Ghat, Anghomar, Adrar n’Dern) entre de grandes et belles rivières comme les assifs Bougmez, Tessaout, Zat et l’Ourika. Le trek le plus évident du Haut Atlas Central est de relier le M’Goun au Toubkal.

Le trekking dans l’Atlas Central emprunte parfois les vallées, et c’est alors que nous découvrons les villages qui “humanisent” la randonnée : villages des Bougmez et de la Tessaout. Aller d’est en ouest à travers le Haut-Atlas permet un aperçu complet du relief et des paysages (hauts plateaux, gorges et canyons, pâturages de la région des lacs) comme de la végétation (forêts de cyprès, de thuyas et de genévriers turifères de l’Atlas Central).

Les vallées de l’Atlas Central sont peuplées de tribus montagnardes berbères qui, sédentaires, pratiquent la culture dans les plus petits méandres de rivière comme dans les fonds plus larges de certaines vallées (Imilchil, Aït Bouguemez). Ce peuple est aussi éleveur. Ses troupeaux (chèvres et moutons) occupent aux beaux jours les pâturages des hauts plateaux. Les montagnards se déplacent beaucoup à dos de mulet et il est fréquent de croiser des voyageurs et de faire avec eux un bout de piste lors du trek et des randonnées. L‘été, en montagne, on rencontre des nomades Aït Atta venus du sud (Djebel Saghro) avec leurs troupeaux de chameaux, de chèvres et de moutons.

Si les hommes ne conservent de leur costume traditionnel que la célèbre djellaba et la rezza (turban de cotonnade blanche qui recule devant le bonnet de laine), il n’en est pas de même pour les femmes. Toutes ont le visage dévoilé et on est surpris par leurs magnifiques costumes qu’elles savent si bien rehausser de lourds bijoux, tels les caractéristiques colliers d’ambre de la vallée du M’goun.