Je me suis mis au Trail

Courir longtemps dans la nature

J’observe depuis un certain temps le petit monde du trail running. Je cours de façon épisodique depuis de nombreuses années, mais je n’ai jamais vraiment franchi le pas de la pratique régulière, celle qui permet de s’amuser.

Je me suis mis au Trail

Par contre, je marche beaucoup et depuis longtemps. Randonnées en montagne, dans les pays froids seul, en général plusieurs jours en autonomie. J’y trouvais et j’y trouve toujours beaucoup de plaisir, entre retraite et effort physique naturel.

Depuis quelques années, le trail connait un développement fulgurant. Tout coureur digne de ce nom doit connaître Killian Jornet et faire quelques sorties en sentier dans le bois d‘à coté. Je voyais ce sport comme une extension de ma pratique de la marche d’endurance, sans vraiment m’y projeter, mais rêvant peut-être d’en faire un jour.

l’UTMB bien sur

Le graal, le Mont Blanc du Trail, c’est l’UTMB évidemment. 160km le plus vite possible autour du toit de l’Europe, objectif de centaines de coureurs qui chaque année se retrouvent à Chamonix pour s’amuser pendant 30 à 40h. Il y a encore 4-5 ans l‘événement m‘était totalement inconnu, puis j’ai eu l’occasion de rencontrer les organisateurs qui m’ont invité à suivre l’édition 2010. Ne pouvant m’y rendre j’ai délégué mon frère, multiple marathonien et donc plus à même de mesurer la portée de l‘épreuve et l’effort nécessaire pour en venir à bout.

Ça a peut-être été son déclencheur.


Olivier quelque part sur les 115km de l’Endurance Trail des Templiers en 2011

Au retour Olivier, déjà très rodé à la course sur route (son 13ème 20km de Paris en 2013, entre autres) et participant à quelques petits trails en Île de France, décide de passer la vitesse supérieure en attaquant les ultras (terme utilisé pour les courses de plus de 80km). Endurance Trail des Templiers, Ultra Trail du Verdon, Ultra Tour du Beaufortain puis UTMB l’année dernière.
Je l’ai suivi sur ses courses en accompagnateur, ravitailleur, photographe et motivateur s’il en est lorsque le coureur est à bout. Et ça m’a donné envie.


Le départ de la course

J’ai commencé à courir régulièrement, et cette année en mai je me suis lancé sur ma première course, le trail du Donjon, un “petit” 50km non loin de Paris avec 1500m de dénivelé positif en rebord calcaire de Seine. La roche Guyon.


Parfois c’est dur

L’effort est dur, on se demande pourquoi on est là, puis étonnamment une fois l’arrivée franchie on veut revivre cette longue sensation contrastée d’effort, de plaisir et de souffrance. Puis on s’inscrit sur une autre course, on va tutoyer quelques cols et sommets et on décide de tenter la mythique course des Templiers.

Je suis donc inscrit pour l‘édition 2013 des Templiers, 73km et 3400m d+.


Parfois ça monte

Natural Born Runner

Le Trail est une expérience animale. Je comprends ainsi que comme tous les Hommes je suis fait pour cela. Partir dans les bois ou en montagne, loin et longtemps. En marchant vite ou en courant quand on le peut, la différence est minime.

Quelques théories avancent que l’Homme est une machine de course, qu’il court mieux sur les longues distances et plus longtemps que tous les autres animaux, qu’il est devenu chasseur surdoué et que c’est pour cela qu’il a survécu. Quand on court, on pense moins, l’intelligence est sensitive et dans les jambes. D’autres personnes, des coureurs, l’expriment mieux que moi, comme dans ce best seller dont je vous ai déjà parlé : Born to Run.


A chaque fois on est content

Je ne sais pas où cette aventure me portera, mais aujourd’hui j’en ai envie.