La traversée du désert de Simpson

800km de désert en Australie.

La traversée du désert de Simpson en Australie sur 800 km, à pied en solitaire, sans chameau, sans ravitaillement et sans points d’eau. C’est le projet un peu fou que va tenter de réaliser le Belge Louis-Philippe Loncke pendant un peu plus de cinq semaines .

Louis-Philippe n’en est pas à sa première aventure. On notera surtout sa traversée en autonomie de la Tasmanie, une aventure de 500 km en 49 jours et 19 sommets. Comme on le voit ici, un sacré trek…
Plus d’informations sur le nouveau projet ci-dessous.

La traversée du désert de Simpson

Après quelques échanges avec Louis-Philippe, voici un résumé de son projet de traversée du désert de Simpson.

Alors Louis-Philippe, c’est quoi ce projet, ton but?

Traverser en longueur le désert de Simpson (Nord au sud) en passant par son centre. S’imprégner de sa beauté, explorer un trajet jamais effectué. Prendre des photos de paysages, de vie sauvage et filmer l’aventure. Sur la carte, il faut donc aller du point 1 au point 4.

Ce désert, le Simpson, a t-il déjà été traversé?

Ce désert est régulièrement traversé dans sa largeur (Est-Ouest) par des 4*4 sur des pistes. C’est en juin 2006 qu’un Australien tente la 1ère traversée à pied hors des pistes et en passant par le centre du désert de Simpson. Cet homme a réussi ce pari en tirant une charrette de 160 kg contenant eau, vivres et matériel de réparation. Son trajet fut de 400 km. Je prévois 800 km et 35 jours d’eau et de vivres. A pied et seul, je suis silencieux et cela me permet d’approcher les animaux sauvages plus facilement.

En quoi est-ce original?

Arriver au sud du désert de Simpson, on est encore loin de toute vie humaine. Il me faut encore passer le lac Eyre, le plus grand lac d’Australie et donc le trajet doit se prolonger jusqu’au point 5 et idéalement 6. Ce lac se remplit 4 fois par siècle, il est donc à sec et salé le reste du temps. Il y a un défi technologique puisqu’il faut construire une charrette du désert supportant 200 kg de charge et inventer une roue pour s’attaquer aux différentes surfaces hostiles.

Comment t’est venue cette idée un peu folle?

A Alice Springs en septembre 2006, je terminais ma première aventure à travers la partie la plus montagneuse de l’Outback australien. Je rencontrais un couple de voyageurs suisses qui venaient de traverser le désert de Simpson sur la “French Line”. Traverser ce « cœur mort » du pays en 4*4 était pour eux fantastique et j’ai commencé à me poser la question de savoir s’il était possible de le traverser à pied. C’est du suicide me répondait-on. C’est en creusant sur le web que je découvrit que cela venait d’être réalisé en juin 2006.

Et cette fameuse charette dont tu parles sur ton blog dédié au projet, c’est quoi, tu peux nous en dire plus?

Le « CamWheel » (Camel on wheels) présente un concept nouveau pour s’attaquer au terrain de ce désert. Les roues de la charrette doivent être increvables, quasi indestructibles. La seule façon est d’utiliser des pneus pleins. Leur surpoids est compensé puisqu’il ne faut pas prendre de matériel de réparation.

Le problème est que les pneus pleins n’existent pas en grand diamètre ET grande largeur. Il fallait donc inventer la roue du désert idéale. Le concept se base sur des pneus de vélo « greentyre ». Comme une roue de vélo s’effondrerait sous le poids et la fatigue, il faut doubler la roue avec un pneu jumelé par soudure (comme pour les camions). Pour réaliser cela, il faut développer de nouveaux rayons résistants et un nouvel axe et moyeu. Le tout doit être en soudé à l’argon puisque l’aluminium sera utilisé.

La charrette sera démontable en 3 grandes parties (avion) : roues, cadre, 2 barres de traction.

Merci Louis-Philippe, et bonne chance!

Pour en savoir plus: