La Haute Maurienne Vanoise

Vallée nouvellement découverte

Je suis allé 1 ou 2 fois au ski lorsque je n‘étais pas adulte. j’ai appris à skier à l’arrache et à vrai dire le ski n’est pas mon truc.
Plus tard, surtout lors de ma vie en Finlande, je me suis mis au snowboard. Là haut, les pentes sont courtes mais il y a très souvent de la neige et depuis Helsinki la piste n’est pas loin. Du coup en quelques mois je suis devenu une vraie brute en Snow, du genre qui tombe pas dans les virages. Mais cela ne m’a pas plus donné envie de me mettre au ski, je suis Breton.

La Haute Maurienne Vanoise

Mon seul regret, même s’il n’est jamais trop tard, est de ne pas avoir le niveau suffisant pour apprécier le ski de rando. J’adorerais partir en montagne et tracer vers le col au loin puis redescendre de l’autre coté sans trace, tout droit les yeux fermés.

Ce plaisir réduit m’a fait éviter les stations de ski jusqu‘à récemment. Faire le hamster dans les remontées d’une station, très peu pour moi. Sauf que dans certaines stations se sont développées des activités alternatives qui aujourd’hui sont plus proches de ce que j’aime faire. Je pense en particulier aux balades en raquettes, en ski de fond, au ski de rando en me forçant, ou encore aux chiens de traineaux.


Le départ du marathon, ça va vraiment très vite et il faut quand même un minimum de technique. Enfin, surtout pas tomber.

Lorsqu’on m’a proposé de venir passer quelques jours en Haute Maurienne, du coté de Lanslevillard, Lanslebourg-Mont-Cenis et Bonneval sur Arc, le programme indiquait que se déroulait un marathon le même weekend : le Marathon de Bessans.
Bon sang! J’ai tout de suite réagi en pensant qu’il s’agissait d’un Marathon classique de course à pied, quelque chose comme un Marathon blanc où je pourrais m’inscrire.
Évidemment non. Et pour tout de suite calmer mes ardeurs, le site officiel de l‘événement indique clairement de quoi il s’agit, du ski de fond à haute vitesse.

Lancé dans mon envie de découvrir cette vallée, me voici dans le train pour Modane avant de prendre une voiture en direction de la haute vallée. La Maurienne oui, mais ici c’est la Haute, la Haute Maurienne Vanoise (Ctrl-C, Ctr-V, Ctrl-S dans Google Keep pour s’en souvenir).
La vallée se positionne sur un créneau bien différent de celui de ses voisines éloignées de l’autre coté de la montagne, Tignes et Val d’Isère.
Ici pas de grosse station ni de gros immeubles, mais un tourisme qui privilégie le culturel, le territoire et les villages, les activités plus calmes. Plutôt donc pour les familles, les vieux, ou les gens qui n’aiment pas le ski alpin comme moi. Je visite évidemment les caves de Beaufort, j’adore, et je découvre aussi un fromage que je ne connaissais pas, le Bleu de Bonneval.
En fait ce que je dis est un peu faux, on peut aussi faire du ski alpin.


Stéphane Tourt, éleveur de vaches de la race tarentaise. Cette photo fait partie d’une collection de portraits que je suis entrain de réaliser depuis quelques temps, des personnes dans leur environnement de travail, ou leur lieu de vie.

La topologie particulière de la vallée au niveau de Bessans, plutôt large lorsque l’Avérole se jette dans l’Arc, offre un terrain assez adapté au développement du ski de fond. L’enneigement y serait aussi assez bon et surtout la température plutôt plus faible qu’ailleurs maintient la couche de neige dans son état solide (j’accepte ce qu’on m’a dit). La communauté de commune met aussi beaucoup d’effort pour la promotion de ses 133km de pistes.

J’ai donc ainsi pu assister au Marathon de Bessans et comme le monde est petit j’ai eu la surprise de rencontrer une star du trail, Mr Dawa Sherpa. Il était là en tant que participant sur une des épreuves et pour se préparer aux Jeux de Sotchi pour le Népal sur l‘épreuve de ski de fond. En parlant de trail, la Haute Maurienne Vanoise possède aussi son épreuve le premier weekend d’août, l’EDF Cenis Tour.


Dawa Sherpa

J’ai aussi encore une fois eu le plaisir de conduire un traineau à chiens. Sur le plateau du Mont Cenis. L’expérience est toujours agréable, et je recommande à quiconque qui n’aurait pas eu le plaisir d’en faire d’essayer. Pour ma part, je reste toujours un peu sur ma faim lorsqu’il s’agit de faire un “petit tour” d’une heure à peine. Évidemment, on ne peut pas comparer avec ce que j’ai eu la chance de faire en Laponie ou au Yukon (et la fameuse Yukon Quest).

Ceci dit je reconnais que je suis bien critique car la vallée accueille un des plus beaux événements européen avec la Grande Odyssée Savoir Mont Blanc qui s’installe plusieurs jours en Haute Maurienne Vanoise avec une arrivée finale à Termignon.


Les chiens de traineaux expriment un tel enthousiasme, c’est un vrai plaisir de jouer avec eux. Même si je n’aime pas les chiens en temps normal.

Je termine mon petit séjour dans la région en montant passer la nuit au refuge de Vallonbrun. Cette vue sur la vallée et le domaine de ski de la station de Lanslebourg-Mont-Cenis il fallait la mériter car on ne peut venir ici qu’un ski de rando ou en raquettes. Mais c’est sans doute la meilleure récompense.


Vue sur le refuge en plein nuit, au loin les dameuses de la station au travail. Superbe belvédère avant d’entrer de réchauffer et dîner dans le refuge.

Quelques photos


La meute des fondeurs est lancée pour le Marathon de Bessans.


Benoit Chauvet remporte le Marathon de Bessans 2014.


Vers le Mont Cenis, c’est assez plat pour laisser les chiens s’amuser.


Montée en raquettes vers le refuge Vallonbrun.


Le Biathlon, ici l‘épreuve du tir. Particulièrement photogénique, je me souviens suivre les exploits de Raphaël Poirée il y a une dizaine d’année. Maintenant c’est Martin Fourcade…