La cordillère Huayhuash

La cordillière rouge au Pérou

La cordillère Huayhuash , appelée aussi “cordillère rouge”, est certainement l’un des massifs les plus spectaculaires des Andes : des glaciers vertigineux, des crêtes acérées, des lacs au pied de sommets de plus de 6000 m. Plus reculée que la cordillère Blanche, elle est sans aucun doute plus sauvage.

La cordillère Huayhuash

Située au Pérou au sud de la Cordillère Blanche, dans son prolongement, la Cordillère Huayhuash est très compacte : 30 km de long seulement. Cinq des six sommets de plus de 6000 m se trouvent regroupés sur une unique arête de 8 km de long. 90 km² de glaciers dévalent des pics, et des dizaines de superbes lacs ponctuent la montagne.

Ce n’est qu’en 1909 que l’explorateur Allemand W. Sievers découvrit le versant oriental de la Cordillère Huayhuash. La plupart des grands sommets tombèrent dans les années 1950, mais quelques itinéraires restent inviolés.

En 1986, Joe Simpson réussit la première de la face ouest du Siulá Grande, mais tombe dans une crevasse à la descente ; blessé, il mettra deux jours à regagner le camp de base. Simpson a raconté le récit de sa survie dans le best-seller La Mort suspendue. Ces montagnes très individualisées sont si verticales que les alpinistes à venir s’y frotter sont rares.

Dans cette cordillère reculée et sauvage, les communautés paysannes, composées d’environ 3000 personnes, vivent dans quatre villages : Llamac, Pocpa, Pacllón et Huayllapa. A la bonne saison, les bergers montent aux chozas, des bergeries faites de pierres et de chaume, avec leurs troupeaux de moutons et d’alpagas.

Aux premiers rayons du soleil, entrouvrir légèrement sa tente et s’émerveiller devant cinq des plus beaux sommets de la Huayhuash se reflétant dans les eaux turquoise du lac Carhuacocha. La Cordillère Huayhash est l’une des plus sauvages du Pérou. Au pied de glaciers vertigineux, des lacs d’altitude miroitent leur camaïeu de bleus, sous le regard presque omniprésent du Yerupajá (6634 m), le deuxième sommet du Pérou. Des cols, cols, des lacs, des sommets aux noms quechua étranges ou poétiques, toujours source d’émerveillement…