SOS Le desert du Wadi Rum en danger

Wadi Rum…
Un rêve éveillé.. Une magie de couleurs et de formes..
Tout a été dit, écrit sur ce tout petit désert unique au monde depuis que le fameux TE Lawrence eut lui aussi été frappe par ce décor fantasmagorique..

SOS Le desert du Wadi Rum en danger

C‘était un rêve, en effet.

Un rêve qui vire lentement au cauchemar, depuis quelques années, depuis la reprise du tourisme et la nouvelle manière dont les locaux envisagent de retirer de substantiels profits de ce lieu, en le saccageant sans honte ni scrupules !

Comment ?
Outre le fait que les déchets de toutes sortes s’amoncellent ici et la sans que personne ou presque (et surtout pas ceux qui sont censés gérer l’endroit) ne s’en émeuvent, une véritable folie semble s‘être abattue sur cet espace restreint (35 km sur 25 environ), sous forme d’une prolifération sauvage et incontrôlée de campements, tous plus grands et plus laids les uns que les autres, défigurant wadis et paysages.

On tombe même sur des écuries hideuses, accolées a un campement devenu énorme, dans une zone réservée au trek, c’est-a-dire au bivouac possible pour tous.. et condamnant cette zone, évidemment.

De la vingtaine licencies et donc autorises (erreur de base des premiers gestionnaires en fait), on en dénombre actuellement plus de 70, et leur nombre augmente a une vitesse sidérante, au rythme effréné d’un nouveau campement toutes les 2 semaines environ.

Aucun n’a de licence, autrement dit ils sont illégaux, mais le Wadi Rum est devenu une véritable zone de non-droit, et aucune des règles établies lorsqu’il faisait encore partie des Parcs Naturels du pays et était géré par la RSCN (qui gère et contrôle les Parcs Naturels jordaniens) n’est plus respectée.

Actuellement sous l’autorité d’Aqaba, qui est essentiellement un pôle d’investissement, et pour des raisons apparemment liées a de puissants intérêts économiques concernant les régions jouxtant le village de Rum, les autorités n’interviennent plus, laissant la situation évoluer vers la catastrophe sans la moindre réaction.

Si rien n’est entrepris pour stopper cette progression, d’ici un a deux ans, ou que l’on se trouve dans le Wadi Rum, on verra au moins un campement, sinon plusieurs.

Dans certaines zones (les “Sunset sites” en particulier), on peut en compter plus de 10 distants seulement de 250 a 500 mètres !

Le charme du Wadi Rum est d‘être avant tout un désert.
C’est-a-dire un espace non construit, sauvage, naturel..
Parsemé de structures bétonnées, d’armatures métalliques tendant la laine noire dans des formes militaires, il ne présentera plus grand intérêt pour les randonneurs, les amoureux des grands espaces et du désert, qui sont pourtant nombreux.

Cet article est un premier cri d’alarme.

Un autre suivra, pour mieux comprendre ce qui se passe, et pour tenter de sauver ce lieu d’une beauté unique s’il en est encore tant !