Trekking autour d'Askja et vers le Vatnajökull

Le nord de L'Islande à pied

27/07/08 Dingjufjell – Drekki, Cratère d’Askja

Je me réveille tranquillement dans le refuge après une nuit excellente. Avant de me faire mon petit déjeuner et tout ranger, je sors jeter un oeil dehors. Plutôt beau temps pour la 3ème journée.

Le chemin qui mène à Drekki, le refuge suivant après Askja, commence un peu plus haut sur la gauche. La première portion du chemin monte jusqu’au col qui permet d’entrer dans la caldeira d’Askja. On est ici sur un terrain réellement alpin où on alterne entre pierrier, névés et moraines (de pierres volcaniques bien sur). Le chemin est bien balisé avec ces poteaux jaunes qu’on trouve habituellement le long des pistes de 4×4.

Au bout de 3 heures, j’atteins le col qui se trouve malheureusement sous les nuages. On devine cependant la taille du cratère, imposante. On redescend du col à travers une sorte de coulée de lave pour rapidement prendre sur la gauche. En effet, il n’est pas possible de pénétrer directement dans le cratère qui est rempli de lave récente formée de blocs hauts de plusieurs mètres parfois. La traversée du cratère se fait donc en contournant l’immense champ de lave par la gauche.

Les nuages se sont levés et le paysage est magnifique. Je longe une bande de neige qui borde l’ensemble du cratère et qui facilite nettement la progression. J’arrive ainsi au bout d’1h30-2h à l’extrémité nord du cratère. Il faut alors traverser une coulée pour rejoindre le parking d’où les touristes motorisés partent pour atteindre le petit cratère Viti.

D’après les critères touristiques islandais, l’endroit est assez fréquenté, et je me retrouve à Viti avec une dizaine de personnes. Je descends dans le petit cratère pour tester l’eau. Avec 2 allemands présents à ce moment je me baigne mais je suis assez déçu car l’eau est presque froide (peut-être 22°C). Enfin au moins ça permet de se dépoussiérer.

Je repars pour la dernière portion vers Drekki. Le chemin prend un nouveau col pour ressortir de la caldeira. Le paysage change, le sol est parsemé de pierre ponce. En redescendant vers Drekki, il est composé de collines ocres parsemées de taches de neiges, un profil que j’ai déjà vu lors de mes précédents voyages en Islande dans les montagnes de Landmannalaugar.
C’est très beau. En arrivant à Drekki, 2 bus, une dizaine de 4×4, autant de tentes, la nuit s’annonce agitée. Ni une ni deux, je décide de prolonger d’une heure pour camper à l‘écart le long de la rivière qui descend de Drekki vers le lac Dyngjuvatn. Après un début de soirée mouvementée, vent fort de sable, la tente bien secouée, tout semble de calmer.

J’ai passé une excellente journée dans un paysage absolument grandiose et je m’apprête à m’endormir en regardant les pierres ponces flotter dans la rivière.