Born to run

Le livre de la course à pied

J’ai toujours pensé qu’il y avait une explication dans le plaisir de la marche. Ou de la course. On me disait que la production d’endorphine en est la cause, mais j’ai toujours été sceptique. Évidemment, l’activité sportive, après l’effort, est une source de bien-être, mais la véritable raison est que nous sommes faits pour cela.

Born to run

Cela fait quelques mois que j’entends parler du livre “Born to run” de Christopher McDougall. Il existe un véritable engouement pour l’approche minimaliste des activités outdoor en général, courir barefoot, randonner léger, dormir sous une tarp, alors que les marques font tant d’effort pour nous vendre leurs derniers produits révolutionnaires.

Il semble que nous cherchons tous autre chose, pas tant partir de chez nous pour prendre l’air un moment, mais plutôt revenir à la nature. Le Trail Running en est la représentation, et des coureurs comme Scott Jurek (protagoniste du livre) ou Killian Jornet (qui signe la préface de l‘édition en Français) les ambassadeurs.

Les échos de “Born to run” dans la presse ou sur le web sont excellents, et alors que je ne suis pas un gros coureur, je suis depuis longtemps attiré par l’histoire de l’Homme et par tout ce qui tend à montrer que l’homme EST une espèce animale comme les autres.

Le synopsis du livre est le suivant : “Le narrateur, à la recherche d’une tribu d’Indiens du Mexique, infatigables coureurs de fond, engage le lecteur dans une quête passionnante et le conduit d’aventures folles en découvertes scientifiques sur une nouvelle philosophie de la course à pied : la course minimaliste.”

J’ai lu “Born to run” en quelques jours seulement lors d’un voyage de randonnée/photo sur l‘île de Ténérife. Il m’a littéralement transporté. Le style d‘écriture n’est pas le fort de l’auteur, mais ce n’est pas le but. Suivre McDougall dans sa recherche du Caballo Blanco, découvrir progressivement les Tarahumaras ce peuple libre, visualiser l’histoire sur les chemins de Ténérife que j’arpentais dans la journée, j’en recommande la lecture.

Au delà, j’ai particulièrement aimé l’approche ethnologique sous-jacente, voire anthropologique des capacités de l’homme à courir, et sur le fait que bon nombre des maux physiques que nous constatons sur nos êtres assis pourraient être liés à l’inactivité d’un corps qui est fait pour courir. Lisez ce livre et vous regarderez aussi le marketing des fabricants de chaussures d’un autre oeil.

D’autres critiques de ce livre sur le web :
culture-athle.com, runners.fr, wanarun.net, greg-runner.com