laine ou synhétique
On entend de plus en plus parler de cette étrange matière qui révolutionnerait l’industrie du textile : le Mérinos. Technologiquement révolutionnaire, les vêtements constitués de Mérinos, en particulier les sous-vêtements apporteraient les mêmes qualités thermiques que les sous-vêtements synthétiques mais sans les inconvénients olfactifs souvent perçus après quelques heures d’effort animal.
photo @copy; wikipedia GFDL 1.2
Ok j’arrête.
Le Mérinos n’est ni plus ni point qu’une race de mouton, largement répandue et productrice lainière, qui fait le succès de beaucoup d‘éleveurs en Nouvelle Zélande. Point donc d’innovation, mais plutôt un retour aux sources puisque on a toujours exploité la laine pour en faire des vêtements.
Les techniques de tissage ayant par contre évoluées depuis les antiques métiers de nos ancêtres, on peu désormais produire de jolies laines fines et tisser des sous-vêtements techniques rendant le même service que les nylons et autres propylène. J’ai pu essayer de nombreuses variantes de merinos, et j’en tire autant de confort qu’avec les diverses variantes synthétiques des mêmes marques. Des mêmes marques car de plus en plus de nom se mettent à l’utilisation du Mérinos.
Quelques produits testés
IceBreaker
Chez Icebreaker, cette marque NéoZélandaise qui est spécialisée dans les vêtements à base de Mérinos avec évidemment les classiques Leggings. Icebreaker va surtout au delà en proposant une gamme complète de vêtements, comme cette Transit Jacket qui propose un style qui dénote un peu des classique polaires. On notera aussi la combinaison gants/bonnet que je portais systématiquement lors de mes sorties trail cet hiver, je recommande.
Les gants IceBreaker en Merinos que j’ai toujours dans le fond du sac. J’ai aussi le bonnet en merinos, pour les mêmes raisons.
J’aime aussi beaucoup la transit jacket, une veste en mérinos bien sur mais avec un chouilla de lycra ce qui lui confère un peu de stretch. Très chaude, coupe près du corps, style pas trop moche, je m’en sers en hiver lorsque je me déplace en vélo dans Paris.
La transit jacket de chez IceBreaker. Mais c’est pas moi sur la photo….
Berghans
Chez Berghans, on recommande la Veste Vikke, que nous avons testée en modèle femme. Encore un autre élément de préjugé, le Mérinos est associé à des vêtements super techniques qui pourraient négliger le style. Ce n’est pas du coup le cas ici. On a aussi beaucoup aimé la coupe et les quelques détails techniques du produit comme les passants au niveau du poignet.
La Vikke, une veste en merinos de chez Bergans, visible ici en détail.
Au quotidien dans mes déplacement en vélo dans Paris pendant tout l’hiver, j’ai utilisé la Berghans Fjellrapp, une première couche chaude. Je l’alterne avec la Patagonia Men’s crew, on produit similaire que je présente ci-dessous.
Patagonia
L’engagement de Patagonia dans le développement durable est bien connu. Il semblait logique que dans la mouvance générale vers le renouveau de la laine, la marque propose une gamme de produits en Merinos. J’utilise en particulier le Patagonia Men’s Crew, un manche longue technique l’hiver pour les activités physique régulière (vélo et footing). Encore une fois, la gestion de l’odeur est juste imbattable, il m’arrive de remettre le t-shirt 2-3 fois sans qu’il y ait une seule odeur. De la même manière, certains synthétiques peuvent garder l’odeur même après être passé en machine. Avec le Merinos encore moins.
La Patagonia Men’s Crew que j’utilise an alternance avec la Berghan Fjellrapp
Efficacité du merinos
Le gros avantage incontestable : il n’y a pas d’odeur. Vous allez me dire qu’il suffit de se laver ou de changer de sous vêtements, mais je vous assure que vous apprécierez la chose si vous partez pour une semaine de trek.
Ce que j’ai largement constaté : le Merinos est largement aussi chaud, voire plus chaud à grammage équivalent. Je n’ai pas creusé, mais je ne sais pas cependant s’il s’agit du tissu le plus efficace sur ce point “parce qu’il serait naturel” à la façon du duvet qui est toujours encore largement plus chaud que le synthétique.
Non seulement il est chaud, mais il est aussi assez efficace en régulation. Lorsque par réflexe je décide de mettre un sous vêtement en Merinos mais que le temps est plus chaud que prévu, je ne ressens pas de surchauffe particulière. La laine de manière générale est un bon isolant, c’est la structure de la fibre qui le voudrait.
La laine est par contre sensiblement moins efficace au séchage, mais comme pour le synthétique la sensation de froid reste limitée même si mouillée. Sinon, le synthétique offre des avantages que le merinos ne possède pas : son prix, sa durée de vie.
En conclusion, je vous conseille fortement de choisir le Merinos pour une seule raison : le confort général, le toucher et l’absence d’odeur qui font qu’on se sent bien avec. Finalement, j’aime bien porter du mérinos.
Plus d’information
Pour aller plus loin, je vous conseille d’aller faire un tour sur i-trekkings et zeoutdoor et leur dossier comparatif des sous-vêtements en Merinos ou en synthétique. Voici aussi les quelques marques mentionnées ici et proposant quelques produits à base de Merinos. Evidemment, il y en a d’autres : IceBreaker, Berghans, Patagonia…