Naviguer à bord d’un boutre

Avec les pêcheurs de Madagascar

Note de Vincent

Je ressors cet ancien article en prévision d’un voyage que j’essaie d’organiser à Madagascar pour le mois de novembre. Option: Longer les côtes et les villages de pêcheurs du nord, sur un bateau traditionnel Sakalava
Naviguer à bord d’un boutre

Les boutres, voiliers traditionnels d’origine arabe, sont des bateaux solides et bons marcheurs. Destinés au transport, leur faible tirant d’eau leur permet de se faufiler partout. Ils sont larges (environ 1/3 de leur longueur), bien défendus sur l’arrière, leur étrave est pointue et ils portent une ou deux voiles triangulaires appuyées sur un ou deux mâts fortement inclinés vers l’avant. C’est d’ailleurs la forme de cette voile qui conditionne l’appellation boutre.

Leur histoire extraordinaire remonte à plus de mille ans et le royaume de ces bateaux sortis de la nuit des temps s‘étend du sud de l’Inde jusqu’au nord-ouest de Madagascar en passant par le Yémen, Djibouti, le Kenya, la Tanzanie et les Comores. Encore très présents sur les mers du Golfe d’Aden et de la Corne de l’Afrique jusqu’en 1970, les boutres n’ont quasiment pas résister à l’apparition des coques en bois motorisées.

Insensible aux grands bouleversements économiques de la fin du vingtième siècle, le Nord-Ouest de Madagascar est la dernière région au monde où des centaines de boutres naviguent encore exclusivement à la voile.

Note de Vincent

Option: Se rapprocher de Détours Madagascar et en particulier ce voyage/navigation le long des côtes du Canal du Mozambique j’aime bien l’idée de partir à la découverte des espèces endémiques ,du lémurien aux yeux bleus aux canards à bosses et autres polyboroïdes rayés… et surtout de passer ces journées de navigation en compagnie des Sakalavas, d’aller de villages de pêcheurs en côtes désertes…

Le spectacle de ces voiles aux formes de plumes d‘écrivain qui se mêlent à celles des pirogues fait partie intégrante de ce paysage marin. Leur omniprésence pourrait presque faire oublier la magnifique valeur culturelle que représentent ces bateaux fabuleux.

Autrefois porteurs d’esclaves, d’armes, de perles et d’or, ces navires transportent aujourd’hui, toujours à la voile, les matériaux traditionnels de construction qui sortent de la brousse (feuilles de ravinala, raphia, poteaux de palétuvier, madriers, chevrons et planches de bois durs), mais aussi le riz, les noix de coco, les oranges, les bananes, les poissons séchés, les zébus, les chèvres et les poules.

Voir aussi l’article sur les agences de voyages spécialisées sur Madagascar.