La vallée de l'Indus au Ladakh

Les temples bouddhistes du Ladakh

L’Indus est avant tout le grand fleuve qui parcours le Pakistan jusqu‘à l’océan. Avant d‘être ce grand fleuve mythique, il prend sa source dans l’Himalaya et traverse le Ladakh de Leh et coule vers l’Est vers le Zanskar et le Chachemire. C’est alors un point de convergence du trekking dans le Ladakh.

La vallée de l'Indus au Ladakh

Leh, la capitale du Ladakh, est située sur un cône de déjection qui domine la vallée de l’Indus. Au sud, tout au cours de l’histoire du Ladakh, ont été créés de multiples villages et monastères, points marquants de ce petit royaume.

Shey

Shey fut, avant Leh, la capitale du Haut Ladakh jusqu’au XVe siècle; le plus beau de ses vestiges reste le Bouddha Maitreya géant, dont la construction fut ordonnée par une des grands rois du Ladakh, Deldan Namgyal, au XVIIe siècle.
Tikse est un magnifique complexe, qui recouvre une colline, tel le Potala. C’est un des grands monastères gelugpa (« Bonnets Jaunes ») du Ladakh.

Hemis

Hémis fut fondé par un moine bhoutanais de l’école drukpa kagyupa, qui fut invité au Ladakh par son « Louis XIV », qui unifia le pays et entreprit de multiples guerres de conquète, Singge Namgyal. Staksang Raspa devint le guru du roi, et le lama le plus puissant du Ladakh. Il choisit un site relativement malaisé d’accès à l’époque, dissimulé dans un vallon adjacent à la vallée de l’Indus pour construire le monastère d’Hemis. Celui-ci est toujours aujourd’hui le monastère le plus vénéré du Ladakh.

Nyemo, est le magnifique confluent de l’Indus avec le Zanskar, où se mélangent les eaux vertes et bleu turquoise.

Alchi

A Alchi, il faut visiter les temples, un des plus beaux exemples du style bouddhiste cachemiri, qui fleurit au XIe siècle dans tout l’Himalaya occidental (Ladakh, Zanskar, Spiti, Guge…), lors de la deuxième diffusion du bouddhisme. Le grand maître Lotsawa (le traducteur) Rinchen Zangpo, est crédité de la construction de 108 temples, lors de son retour au Tibet après 7 ans d’étude au Cachemire, alors bouddhiste. Il était accompagné de 32 artistes cachemiris, peintres et sculpteurs, à qui l’on doit les magnifiques oeuvres d’art d’Alchi, de Mangyu, du Singge Lhakhang de Lamayuru…

Le travail du bois des linteaux et des sculptures est particulièrement remarquable à Alchi, et certains détails des fresques évoquent une influence persane ou moghole, fort différente des fresques tibétaines « classiques ».

Wanla

Plein sud se trouve Wanla. Ce très beau village abrite les ruines d’une forteresse, et un petit mais ancien monastère, probablement contemporain d’Alchi. A partir de Wanla, un petit col, le Prinkiti la (3750m), permet d’arriver dans l’admirable site de Lamayuru (3 heures 30 de marche).

Lamayuru

Lamayuru est un des sites les plus visités lors de trekking au Ladakh et au Zanskar.
Une mer de plis rocheux dorés remémore irrésistiblement le lac qui occupait jadis le fond de la vallée. L’arhat Madhyamika en dégagea les eaux, et y fit pousser une svatiska d’orge !

Plus tard, au Xe siècle, Naropa médita dans une des grottes du site de Lamayuru, avant que l’omniprésent Richen Zangpo n’y crée un de ses 108 temples, que l’on retrouve dans la salle de Sengge Lhakhang, la plus ancienne du monastère.

Celui-ci dépend aujourd’hui de l’école drigungpa, depuis qu’un de ses lamas, qui méditait près du Mont Kailash, guérit de la lèpre Jamyang Namgyal, l’un des plus puissants rois du Ladakh, au XVIe siècle.