Les chants de la Tessaout

Un Trek au Maroc, dans le Haut Atlas Central

Jour 6, vendredi 12 juin. De la Tessaout à la bergerie d’Im N’Tizgui

Nous longeons la Tessaout, petite rivière qui descend de la montagne, mais qui en fin d’hiver doit raboter la montagne (rabot est la traduction de Tessaout). De chaque coté de la rivière des petites parcelles de céréale et des femmes à genoux coupent ce qui est nécessaire pour leurs bêtes. On ne voit parfois qu’une tache de couleur. Le rouge, vert et noir sont les couleurs de la tribu, chacune a ses couleurs dominantes. Les hommes retournent la terre, la prépare et les femmes s’occupent de la récolte. Nous passons le village de Fakhour.

C‘est vendredi et le jour des élections. Le bureau de vote est une petite maison repérée par le drapeau national. Il y a deux listes, une de femmes, l’autre des hommes. La règle est que les femmes doivent être représentées à hauteur de 20% minimum.

La matinée est tranquille et nous traversons des villages, et des enfants partout. La contraception n’existe pas vraiment et le taux de mortalité infantile reste élevé. Pourtant le gouvernement tend à faciliter la contraception et des dispensaires sont quelques fois implantés mais le manque de moyens fait qu’un dispensaire peut être construit depuis plusieurs années, sans qu’il n’y ait personne dedans.

Les maisons sont au milieu de cailloux et on peut s’en prendre un et se retrouver à terre. Pas les enfants du pays ; ils sont à l’aise, ils courent, montent, descendent, c’est leur quotidien. Notre chemin nous conduit vers la bergerie d’Im N’Tizgui, chemin au milieu des cailloux, au milieu de la montagne ocre. Au fond un ravin où coule un petit ruisseau. Quelques goutes de pluie nous fait revêtir notre cape de protection et nous rafraichissent.

Campement au milieu d’un petit plateau. Le sol n’est pas plat. Nous, ma compagne et moi, nous nous installons sur le toit d’une bergerie. Même si un coup de vent l’a envoyée au pied de la bergerie, une fois réinstallée, la nuit à été tranquille et reposante.

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