Une journée de randonnée pendant la période du Ruska en Laponie

Randonnée en Laponie Finlandaise

Nous sommes le 8 septembre, au coeur de la nature sauvage, en Laponie finlandaise quelque part entre Rovaniemi et Kuusamo. Assis sur un tapis de lichens de rennes, au sommet du canyon, nous faisons une pause pour contempler le paysage qui s’étend devant nous.

Une journée de randonnée pendant la période du Ruska en Laponie

Le ciel est bleu, le vent frais de l’arctique glisse sur nos joues rougies. Nous respirons l’air pur à pleins poumons. Le calme apaisant est interrompu par intermittence par le doux chant des geais, des mésanges et des bergeronnettes grises.

Mon fils de 6 ans me demande: “Papa, c’est quel arbre qui a les feuilles aussi rouges là-bas?” Au milieu d’une mer de bouleaux, pins sylvestres et épicéas s’élève un aulne. Ses feuilles sont d’un rouge vif, contrastant fortement avec le vert, jaune ou orange de celles des autres arbres. Nous entrons dans la période du “ruska” qui durera plusieurs semaines. Le flamboiement des couleurs de la forêt, ici en Laponie, est splendide et offre aux randonneurs un paysage de toute beauté.

Après quelques minutes, nous reprenons notre route le long du sentier escarpé qui suit la falaise, descend le long du pierrier pour aboutir au refuge. Il est très agréable, en Finlande, d’avoir ces lieux un peu partout, bien entretenus et respectés par l’ensemble des randonneurs. Nous commencons par préparer le bois, puis allumons le feu de camp. Ensuite, nous sortons les fameuses “makkara” (saucisses) que nous faisons tranquillement griller au bout d’un pic. Les 2 heures de marche pour arriver jusqu’ici nous ont ouvert l’appétit.

Pendant que nous apprécions notre pique-nique, les écureuils s’activent autour de nous. Les nuits seront bientôt gelées et il faut rapidement finir d’accumuler les provisions pour l’hiver. Une heure s’écoule, il est temps de prendre la route du retour.

En chemin, mon fils tout sourire me demande: “Papa, on ira quand faire la grande balade sur les collines?”. Il parle d’une randonnée de plusieurs jours, tout au Nord, de refuge en refuge. Là-bas, la forêt est moins dense et laisse place à la taïga et sa végétation d’arbustes, de mousses et de lichens à perte de vue. Je lui répond: “Dans 10 jours, lorsque la période du ruska est à son apogée”.