Les Îles Lofoten en hiver

Souvenirs de voyages

Je suis sur la route E10 avec ma voiture de location (Précisément ici) et je me dirige vers Leknes, petite ville centrale des Îles Lofoten. Dans n’importe quel autre pays, ce ciel gris chargé et cette pluie constante qui empêchent de sortir auraient sans aucun doute présagé d’une journée condamnée. C’est bien mal connaitre le pays et ces îles lunatiques plantées en plein océan, car même s’il y pleut souvent le mauvais temps ne dure jamais longtemps et capitule vite sous les assauts du vent.

Les Îles Lofoten en hiver

Après un dernier virage, la route débouche d’un petit col et redescend sur un lac à demi gelé, coupé en deux par le faisceau d’un soleil froid. Sur la gauche vers le continent, une lumière rasante qui éblouie, et sur la droite vers le large un nuage brouillard.


La météo contrastée des Îles Lofoten, soleil et brume sur un lac à demi gelé. Plus de photos

C’est la troisième fois que j’y monte, je commence à connaître les Lofoten. Je ne saurais dire pour quelles raisons, mais j’ai toujours été attiré par ses régions excentrées et protégées des visiteurs par l’apriori universel et souvent exprimé : “quand même il doit faire froid”. Je vous le concède, avec une température moyenne et insupportable de 0°C en plein hiver, les Îles Lofoten sont tout simplement invivables si on s’y rend nu.

La première fois c‘était en 1998 à l’occasion du long weekend du premier mai qu’on appelle Vappu en Finlande. Je vivais à Helsinki, et avec un des mes camarades nous avions décidé de profiter de ces quelques jours pour une escapade automobile jusqu’aux confins nordiques de la péninsule scandinave. Mais souvenirs sont brumeux comme le sont les quelques photos qu’il me reste du voyage. Je me souviens d’un village de pêcheurs à flanc de montagne, de maisons rouges collées contre une paroi minérale dont on ne voyait pas le sommet perdu dans la neige d’un ciel blanc.


Le petit hameau de Bø, sur Flakstadøya. Plus de photos

J’ai oublié ce qui à l‘époque nous avaient fait choisir les Iles Lofoten comme objectif de cette balade printanière. En ces temps antérieurs je ne prenais pas de notes, et les souvenirs reviennent toujours et se confondent avec les raisons du départ. J’avais aimé cette route côtière sinueuse et ce temps pluvieux, cet hôtel en bois et quelques chambres d’hôtes donnant sur le bassin d’un petit port où quelques chalutiers allaient et venaient. Ainsi que cet élément notable, une bière à 90 couronnes, un prix déjà exorbitant en francs. Ça devait surement être Reine.

Nous étions aussi allés plus au nord vers les Vesteralen que j’ai eu le plaisir de ré-découvrir l’année dernière (voir les photos). J’ai même essayé de retrouver l’endroit où avec Jérôme nous nous étions baignés à la suite d’une randonnée sur les hauteurs. La neige recouvrait la plage, la température était négative mais puisque l’eau n‘était pas gelée l’immersion était possible.


La vue pittoresque d’un village des Lofoten, sur l‘île de Hamnoy par grand beau. Plus de photos

Au mois de mars je retournais ainsi dans l’archipel.
Largement présentée comme destination nature et objectif privilégié de la team givrée, les Lofoten offrent en hiver les mêmes attraits qui font son succès en été où lorsqu’on randonne sur les crêtes il suffit de chausser les raquettes pour se déplacer. Je me répète aussi la dessus, la région offre un autre élément unique : lorsque la nuit tombe les aurores boréales prennent le relai des lumières qui dans le Grand Nord sont les plus belles au Monde.

Ce billet fait partie d’un sujet sur les Îles Lofoten en hiver : photos des Lofoten en hiver, la pêche au cabillaud, les Lofoten en hiver et découverte de la randonnée en raquettes sur les Lofoten